13e "Entretiens de Remich" du CSIGR

Presse

29.10.2025

« Entretien de Remich » : les syndicats de la Grande Région exigent une fiscalité plus juste


Communiqué


Le jeudi 23 octobre dernier, s’est tenue la treizième édition des « Entretiens de Remich », organisé par le Conseil syndical interrégional de la Grande-Région (CSIGR), à Remich, à nos frontières grand-ducales. Thématique de cette année : « Justice fiscale : l’antidote aux inégalités et aux politiques d’austérité ? ».


Le CSIGR a été fondé à Sarrebruck en 1976. Il représente aujourd'hui plus de 600.000 salariés syndiqués de la Grande-Région. Il regroupe 8 syndicats de France (Grand Est), du Luxembourg, de Belgique (Wallonie) et d’Allemagne (Rhénanie-Palatinat et Sarre).


Autour de la table ce dernier jeudi, différents comités d'entreprises et du personnel, mais également nombre de représentants syndicaux de la Grande-Région (FGTB, CSC, CGT, OGBL, CFDT…) et Ludovic Voet, Secrétaire confédéral de la Confédération européenne des syndicats (CES).


Jacques Delacollette, Président du CSIGR, a d’emblée résumé le sentiment des participants au colloque : « Nous avons besoin d'une taxation des super riches à l'échelle européenne. En 2024, la fortune totale des milliardaires du monde entier a augmenté de 2 mille milliards de dollars américains. Même si ces milliardaires perdaient 99 % de leur fortune du jour au lendemain, ils resteraient milliardaires. Les travailleurs ordinaires, en revanche, ont peu de possibilités de réduire significativement leur contribution fiscale. Conjointement, 733 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit environ 152 millions de plus qu'en 2019 ! Il s’agit d’une réelle menace pour la démocratie. Nous exigeons une imposition des super riches et des bénéfices des grandes multinationales.»


L’évolution de l’imposition voit, sur les 25 dernières années, une diminution de la contribution des entreprises de plus de 10% dans nos pays, alors que dans le même temps, la TVA et l’imposition sur les revenus du travail restent stable ou augmentent légèrement.


Les revenus du capital ne sont pas, ou que très peu, imposés. Pourquoi faut-il conserver une multitude de niches fiscales qui permettent aux plus riches de se dévoyer lorsqu’il s’agit de participer à la contribution collective ? Pourquoi ne pas globaliser tous les revenus, sans aucune distinction, et y appliquer un taux équitable ?


Le Conseil syndical interrégional de la Grande-Région a ainsi rappelé son soutien à des ONG comme OXFAM, en partageant avec eux l’exigence d’un impôt sur les plus riches afin de combler l’une des principales lacunes du système fiscal en matière d’équité et de restaurer ainsi la confiance dans la politique et la démocratie. Seraient particulièrement visées les grandes entreprises technologiques, dont l'influence sur la politique et la formation de l'opinion devient de plus en plus problématique.


Les ressources financières issues de cette taxation pourraient ensuite être investies dans la justice sociale et la transition écologique juste.

 

Communiqué par le Conseil syndical interrégional de la Grande Région (CSIGR), le 28 octobre 2025.