110e Conférence internationale du travail

Presse

13.06.2022

La 110e session de la Conférence internationale du travail - Communiqué de presse


À l'occasion de la 110e session de la Conférence internationale du travail, qui s'est tenue en présentiel à Genève du 27 mai au 11 juin 2022, après deux années de pandémie, des représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs de 187 États membres de l'Organisation internationale du travail (OIT) se sont réunis pour débattre et échanger sur des questions liées au monde du travail. À l'ordre du jour de la conférence figuraient notamment des discussions sur les nouvelles normes de travail, l'apprentissage, le travail décent et l'économie sociale, l'intégration de conditions de travail sûres et salubres, ainsi que d'autres discussions récurrentes sur l'emploi.

 

1.    Commission de l’apprentissage :

 

Un des principaux points de discussion de la conférence concernait la question de l'apprentissage et l’importance du rôle que peuvent jouer les apprentissages de qualité pour réduire l’inadéquation entre les qualifications existantes et celles qui sont demandées pour améliorer l’employabilité et la productivité. Des systèmes d’apprentissage de qualité apportent des avantages indéniables aux apprentis, aux entreprises et à la population en général.

 

En effet, il a été constaté qu'un certain nombre de pays éprouvent jusqu'à présent des difficultés à mettre en place ou à développer des systèmes d’apprentissage de qualité. Par conséquent, il est essentiel que l'OIT fournisse aux États membres un cadre normatif leur permettant d'aborder au mieux ces questions.

 

2.    Commission chargée de la discussion récurrente : Emploi

 

Ces dernières années, les marchés du travail ont connu un certain nombre d'améliorations. Néanmoins, malgré une légère amélioration au niveau des politiques de l'emploi à l’échelle nationale et internationale, d'importantes lacunes subsistent. Cela concerne aussi bien la qualité des emplois, l’inadéquation des compétences, l’aggravation de la pauvreté des travailleurs ainsi que la stagnation de la croissance des salaires et l'existence d'inégalités au travail.

 

Cette commission s’est consacrée aux répercussions de la crise du COVID-19 et d’autres crises qui ont fortement influencé la situation sur le marché du travail.

 

Le rapport élaboré par le Bureau international du travail (BIT) analyse l’influence des facteurs qui façonnent l’avenir du travail ainsi que les répercussions de la pandémie du COVID-19 sur les marchés du travail et l’évolution des politiques adoptées en conséquence. Il expose les grandes notions nécessaires pour comprendre le raisonnement qui conduira à des cadres efficaces pour les politiques de l’emploi.

 

 

3.    Le travail décent et l’économie sociale et solidaire

 

Au cours de cette commission a eu lieu la première discussion approfondie sur l’économie sociale et solidaire à l’OIT. En effet, la déclaration de l’OIT sur la justice sociale pour une mondialisation équitable reconnaît qu’une économie sociale solide est indispensable à un développement économique et des possibilités d’emplois durables.

 

4.    Inclusion des conditions de travail sûres et salubres

 

L’examen de cette question par la conférence avait pour objet la reconnaissance d’un principe constitutionnel relatif à la sécurité et la santé au travail en tant que principe et droit fondamental au travail. Dans la déclaration du centenaire de l’OIT pour l’avenir du travail, la conférence a déclaré que des conditions de travail sûres et salubres sont fondamentales au travail décent. En effet, de grands progrès ont été réalisés en matière de santé et de sécurité au travail. Afin de protéger les travailleurs du monde entier, la conférence du 10 juin 2022 a ajouté le droit à un environnement de travail sûr et sain aux quatre droits adoptés par l'OIT en 1998, ce qui constitue le premier élargissement des droits humains fondamentaux depuis un quart de siècle.

 

Outre ces sujets, la conférence a également abordé et discuté en détail d'autres questions fondamentales en matière d'emploi, telles que les amendements de la convention du travail maritime. Celles-ci ont été présentées et adoptées par la conférence le 6 juin 2022.

 

La conférence s’est clôturée par un sommet sur le monde du travail le 10 juin 2022 intitulé : « Face à la multiplication des crises mondiales : promouvoir la résilience et une reprise centrée sur l’humain ».

 

Les syndicats luxembourgeois OGBL et LCGB étaient représentés à la Conférence internationale du travail par Véronique EISCHEN, Nico CLEMENT et Jean-Claude REDING (OGBL), Angelo ZANON (LCGB) et Katia NEVES (SECEC).

 


Communiqué par le SECEC le 13 juin 2022.


Pour plus d'informations veuillez consulter le site internet de l'OIT : https://www.ilo.org/ilc/ILCSessions/110/lang--en/index.htm